Les billets d’avion ont déjà augmenté de 16%. Et ils vont continuer d’augmenter mais pas au-dessus de 20% je pense. Ensuite ce sera aux compagnies de trouver des solutions pour baisser leurs coûts de production. » C’est ce qu’a affirmé Marc Rochet, le président d’Air Caraïbes, lors du rendez-vous annuel de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam). Avec Pascal de Izaguirre, le nouveau président de la fédération, mais aussi d’Alain Batisti, l’ancien président, il est revenu sur l’actualité du secteur.
Tous étaient unanimes : l’aérien français a passé un bel été. « Notre performance globale est bonne. Surtout comparée aux autres grands pays européens – Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, a expliqué Alain Battisti, par ailleurs président de Chalair. Et ce, malgré le manque d’effectifs doublé de tensions sociales. »
« L’envie de voyage reste marquée »
« Les mois de juillet et septembre ont été marqués par la « crise bagages » à Paris, des mouvements sociaux chez ADP, chez les compagnies aériennes et au contrôle aérien (ATC), ajoute Alain Battisti. C’est donc normal de voir une hausse du pourcentage de vols retardés de plus de 15 minutes (vs 2019). »
Le mois d’août a vu le trafic aérien s’établir à 87,5% du trafic du mois d’août 2019 (110% pour le trafic métropole – Outre-mer). Depuis le début de l’année, les compagnies ont retrouvé 78% du trafic de 2019 (97% pour le trafic métropole – Outre-mer). La part du pavillon français est de 41% des passagers.
Concernant l’hiver, « les engagements sont là, s’est réjoui le président de Corsair, Pascal de Izaguirre. L’envie de voyage reste marquée. On ne sent pas de réticences significatives concernant l’environnement, il n’y a pas de rejet de la clientèle. Mais il reste des incertitudes importantes avec la récession, l’inflation, cette géopolitique instable notamment en Ukraine, ou encore avec le voyage d’affaires toujours bien retard. Les grands groupes du CAC 40 ont baissé leur demande de deux tiers, pour nous c’est très impactant. »
Le voyage d’affaires fait défaut
Les représentants de l’aérien français ont pris l’exemple du mondial de l’automobile où il n’y a a eu que 600 000 visiteurs là où un million de personnes se pressent habituellement. Cet événement symbolise un peu ce qu’endure le voyage d’affaires actuellement. « Les marques communiquent par Internet maintenant, certaines ne présentent même plus leurs voitures, a appuyé Marc Rochet. C’est un sacré revirement, aussi, pour le voyage d’affaires. Sur Tahiti, je ne pense pas que le voyage d’affaires reviendra. »
Il a également rappelé que le prix du pétrole avait doublé. « C’est un poste de dépenses qui pèse 25% de nos charges. Ajoutez à cela l’augmentation du dollar alors que 40% de nos achats sont effectués avec cette devise, une inflation générale sur les coûts salariaux (a minimum 4 ou 5%) et une inflation du prix des matériaux (certain on prit 50% comme le titane) et vous comprendrez pourquoi on est obligé d’augmenter nos prix. Même avec +15%, nous sommes à peine à l’équilibre. Je considère que ces augmentations ne sont pas assez fortes. Il faut s’attendre encore à des augmentations, jusqu’à 20% selon moi. »
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